Évidences du réel

La photographie face à ses lacunes

Evidences

Du 16 février au 30 avril 2017

Vernissage public le mercredi 15 février à 18h

Commissaire invitée : Pauline Martin, historienne de l’art

Exposition collective de photographie : Martina Bacigalupo, Eric Baudelaire, Rebecca Bowring, Aliki Braine, F&D Cartier, Cai Dongdong, Hans-Peter Feldmann, Mishka Henner, Laurent Kropf, Bill McDowell, Simon Rimaz, Simon Roberts, Miguel Rothschild, Joachim Schmid, Corinne Vionnet


Avec la participation des étudiants de la formation supérieure en photographie du CEPV (Centre d’enseignement professionnel de Vevey)

Le Musée d'art de Pully présente Evidences du réel, une exposition collective de photographie qui questionne l’absence de représentation dans l’image. La force première de la photographie réside dans son évidence : évidence d’un réel qui se voit et auquel le spectateur croit. Mais que nous dit le cliché lorsque ce réel est caché, coupé, gratté, évidé ? Les artistes réunis dans cette exposition découpent, trouent et effacent des images. Ils remettent en question l’illusion de la photographie et confrontent le spectateur à l’évidence d’une matière incisée, parfois meurtrie et lacunaire, mais surtout vivante.

Réunissant des approches très variées, l’exposition impose d’abord des rapprochements formels. Certains artistes se réapproprient des photographies – déjà abîmées et lacunaires ou qu’ils effacent eux-mêmes–, alors que d’autres créent de nouvelles oeuvres. Qu’il s’agisse d’un trou dans le négatif ou dans le positif, dû à l’usure, à un coup de ciseaux ou de perforatrice, le vide s’impose au regard du spectateur. Il supprime l’objet photographié, intrigue par son formalisme et exige de voir d’abord le papier qui l’entoure, sa matière concrète et l’absence qui s’y creuse. A l’ère du tout numérique, chacune des oeuvres interroge notre rapport au réel et engage à chercher, puisque l’on n’y voit plus rien, ce que le vide veut malgré tout nous montrer.